Un vêtement est un objet, en général en tissu, venant couvrir une partie du corps.
Sommaire
1 Historique
2 Rôles des vêtements
2.1 Intempéries
2.2 Pudeur
2.3 Séduction
2.4 Classe et signification sociales
2.5 Protection
3 Vêtements et éthique
4 Voir aussi
5 Articles connexes
Historique
L'histoire du vêtement est liée à l'histoire du costume dans un premier temps, puis à l'histoire de la mode.
D'abord conçu pour protéger, le vêtement passe d'un rôle d'habitacle (simples peaux de bêtes) à un rôle d'outil quand il évolue afin de faciliter les mouvements puis à un rôle de parure quand il s'agrémente d'ornements.
Ses évolutions progressives sont aussi liées aux exigences spécifiques qui sont attachées à sa fonction : vêtements de guerre, vêtements de travail, vêtements de sport, etc.
Le rythme de transformation du vêtement s'accélère au cours du XIVe siècle du fait de l'évolution des techniques et de l'évolution des échanges commerciaux.
Rôles des vêtements
Intempéries
La fonction de protection contre les agressions du climat est généralement reconnue comme le premier rôle des vêtements, essentiellement la protection contre les intempéries :
Un Néandertal habillé de fourrure
Ancien imperméable japonais
• Froid : Les tissus empêchent la circulation de l'air froid sur de la peau, ils évitent donc l'apport d'air froid contre la peau et la fuite de l'air réchauffé par la peau, par ailleurs, les fibres des tissus piègent de l'air et l'immobilisent, or l'air immobile a une très mauvaise conductivité thermique (cet effet est utilisé pour les doubles vitrages) ;
• Soleil : En arrêtant les rayonnements ultraviolets et infra-rouges, ils empêchent les brûlures (coup de soleil) ; les vêtements clairs réfléchissent le rayonnement global et protègent de la chaleur ;
• Précipitations (pluie, neige) : Certains tissus, dits « imperméables », empêchent l'eau de rencontrer la peau. L'eau est un bon caloporteur contrairement à l'air, utilisé de ce fait pour les circuits de chauffage central. L'eau froide ou la neige entraînent donc un refroidissement très important du corps.
Pudeur
Les longueurs de jupes appropriées selon le Harper's Bazaar en 1868 : vers le milieu de l'époque victorienne, une jupe se portait aux genoux à quatre ans et pratiquement aux chevilles à seize
Les vêtements protégent la pudeur.
Dans de nombreuses sociétés, il est mal vu de dévoiler son corps et, dans la majorité, les organes sexuels doivent être cachés. Les vêtements, en cachant le corps, dissimulent également les réactions primaires et instinctives (comme la chair de poule, l'érection de l'homme) et, permettent donc de faire passer le dialogue, la réflexion, avant les instincts. Par ailleurs, la vue des caractères sexuels primaires et secondaires (organes génitaux, fesses, poitrine féminine) provoque souvent un désir, une attirance ; masquer ces organes permet de voir chez l'autre un individu avant d'y voir un partenaire sexuel potentiel et, donc là encore de faire passer le dialogue avant l'instinct.
On peut à ce titre se demander si la pudeur a précédé les vêtements — comme le laisserait à penser les cache-sexes de peuples vivant quasiment nus, comme par exemple les étuis péniens d'Océanie ou les pagnes —, ou bien si la pudeur résulte du masquage du corps, rendant la vision de celui-ci inconvenante même lorsque le temps permettrait de le découvrir — voir par exemple l'arrêté municipal de Deauville de 1996 interdisant le torse nu en dehors de la plage, ou bien les témoignages de pratiquants du nudisme (l'émoi serait créé par le manque).
Séduction
Certains vêtements peuvent avoir un rôle mécanique en étant conçus pour modeler le corps, notamment dans le but de correspondre à certains canons esthétiques, comme le corset, la gaine, etc.
Ainsi, dès l'Antiquité, les femmes se bandent les seins avec une étoffe afin de répondre aux critères esthétiques de l'époque.1
Cette fonction détourne le rôle lié à la pudeur. Par exemple, certains vêtements sont conçus pour guider le regard vers les caractères sexuels ou pour les laisser transparaître, les suggérer. On lira à ce sujet l'article sur les décolletés ou celui sur les vêtements moulants.
Classe et signification sociales
La robe d'Alim Khan est un message social
Les vêtements sont visibles. Les vêtements sont souvent utilisés pour mettre en valeur celui ou celle qui les porte, ils sont parfois le signe de la classe sociale, de la fonction (uniforme de police, de sapeur-pompier, de l'armée).
Ils sont souvent un facteur d'intégration dans un groupe (phénomènes de mode, notamment de marque chez les adolescents).
• Certains vêtements professionnels sont dits à « haute visibilité » (couleur jaune ou orange fluorescent, bandes réfléchissantes) afin que les conducteurs, d'engin sur les chantiers et, de véhicules sur la route, puissent mieux les voir et, donc éviter les accidents.
• À l'inverse, d'autres vêtements ont pour rôle le camouflage, de rendre difficilement visible la personne dans l'environnement, exemple la tenue de combat des fantassins.
La forme et la couleur des vêtements sont fréquemment porteuses d'un symbole fort. Ainsi en Europe, les femmes ont longtemps porté exclusivement des robes et des jupes, c'est-à-dire des vêtements laissant symboliquement le « libre accès » à leur sexe. En Europe, le noir est la couleur du deuil et, le blanc celle de la pureté, de la virginité, donc la couleur du mariage. Par contre, en Asie, le blanc est la couleur du deuil.
Dans la culture musulmane, il n'y a pas de différence entre la tenue liturgique et la tenue de la vie quotidienne. En islam, la vie religieuse et la vie profane sont beaucoup plus imbriquées l'une dans l'autre, on passe constamment de l'une à l'autre sans aucune transition autre que les ablutions. En effet, la fonction essentielle du vêtement de la vie quotidienne, c'est de permettre et de faciliter l'accomplissement de la prière.
Il y a un continuum entre la vie quotidienne et la vie liturgique, cinq fois par jour (la prière constitue la colonne vertébrale de l'existence, son axe) et le vêtement doit faciliter ce passage pour s'adapter à la prière.
Elle implique l'homme tout entier, corps et âme, puisqu'elle est l'enchaînement de mouvements et de postures (depuis la position debout jusqu'à la prosternation complète). Le vêtement doit donc pouvoir épouser les mouvements du corps. Dans tous les pays musulmans, le costume traditionnel se distingue par son ampleur pour permettre les ablutions.
Le vêtement musulman, lui, voile les formes du corps, non pas pour les nier, mais pour les reléguer au rang des choses qui ne doivent se dévoiler que dans l'intimité et qui à cause de cela doivent demeurer cacher aux yeux de la foule.
En islam, toute femme adulte peut être voilée, le voile n'est pas spécifique d'une catégorie de "religieuses", catégorie qui n'existe pas en islam, tout simplement parce que la distinction vie religieuse / vie profane qui justifie et valorise à nos yeux le voile des religieuses chrétiennes, n'est pas pertinente dans l'islam: toute vie profane est religieuse, en particulier toute vie féminine, ou pour l'exprimer autrement par une formule qui fait un peu formule-choc: l'islam est un couvent laïc, un couvent, parce que, comme dans les monastères chrétiens, les femmes sont voilées, les sexes strictement séparés; "laïc", dans ce sens que les sexes se rencontrent cependant pour une vie sexuelle normale.
Protection
Les vêtements ont un rôle de protection notamment contre les agressions mécaniques et chimiques (éraflures, plaies, brûlures).
Ce rôle apparaît au XVIIe siècle où les médecins qui soignent les pestiférés tentent de se protéger derrière des remparts d'étoffe.1
Ce rôle est très important dans les vêtements professionnels, ceux-ci constituent fréquemment des équipements de protection individuels (EPI). C'est le cas des blouses, bleus de travail, casques, et dans les cas extrêmes des armures (dont les gilets pare-balles). Les vêtements protègent également, de manière globale, contre les salissures, et participent à l'hygiène en contribuant à la propreté du corps (évacuation de la transpiration).
Source : Le vêtement, M.N. Boutin-Arnaud, S. Tasmadjian, Éditions Nathan, 1997. ISBN : 2-09-182472-0
matières première et fournitures de 8% à 14%
main d'oeuvre de 5% à 14%
frais divers de 2% à 3%
marge fabricant de 15% à 17%
marge magasin de 55% à 67%
Vêtements et éthique
La plupart des produits textiles sont fabriqués dans le Tiers-Monde, et particulièrement en Asie. Certains matériaux utilisés sont parmi les plus polluants. La culture du coton, par exemple, utilise 28% des pesticides mondiaux, alors qu’il ne représente pas plus de 2,5% des terres cultivées. La mode a une responsabilité dans les principaux enjeux sociaux et environnementaux. En Europe et au Canada, des créateurs ont pris conscience de ces enjeux et proposent des créations plus respectueuses de l'homme et de l'environnement. (Misericordia, les baskets Veja, Ideo)
Voir aussi Le
Wiktionnaire possède des entrées pour « vêtement » et « habit ».
Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur le vêtement.
Articles connexes
Liste d'entreprises reliées au vêtement
Isolation vestimentaire
http://www.majidbahrambeiguy.at/gallery-galerie-galerie-negar-xane/07.html