Les Jardins Persans font référence à une tradition et à un style de conception de jardins qui a ses origines en Perse, (plus connue aujourd'hui sous le nom d'Iran). Traditionnellement, de tels jardins étaient fermés.
 Il faut noter que le mot persan (en langue Avestique) pour "espace fermé" était pairi-daeza qui s'est transmis dans la Mythologie judéo-chrétienne sous le nom de Paradis, le Jardin d'Éden.


Son rôle était, et est toujours, de procurer de la relaxation sous plusieurs formes: spirituelle et récréative (comme rencontrer des amis), en fait, c'est essentiellement un paradis sur terre. La façon selon laquelle le jardin est construit peut être très formelle (l'accent est mis sur la structure) ou plus informelle (l'accent est mis sur les plantes) et respectent quelques règles simples de conception - afin de maximiser, en termes de fonction et d'émotion, ce qui peut être fait dans le jardin. On estime que l'origine des jardins persans remonte à 4000 av. J.-C. On trouve sur les poteries de cette époque des plans en croix typiques des jardins persans. Le concept persan d'un jardin idéal, semblable au paradis est parfaitement rendu au Taj Mahal. C'est Babur qui a introduit le concept de jardin persan en Inde, et le jardin Aram Bagh d'Âgrâ, maintenant négligé est le premier des nombreux jardins qu'il a créé. Le Taj Mahal est l'un des plus grands jardins perses du monde.
 

Sommaire
• 1 Histoire
• 2 Éléments du jardin Persan
• 3 Descriptions
• 4 Styles
o 4.1 Hayat
o 4.2 Meydan
o 4.3 Chahar Bagh
o 4.4 Parc
o 4.5 Bagh
• 5 Voir aussi
• 6 Références
• 7 Bibliographie
 • 8 Liens externes

 

Histoire

 Le style peut remonter aux temps anciens bien avant l'ère moderne. Par exemple, les contours du Jardin de Cyrus Ier, qui jouxtait un palais, sont toujours visible aujourd'hui - il a été bâti aux alentours de 500 av. J.-C. Pendant le règne des Sassanides (3e au VIIe siècle de notre ère), et sous l'influence du Zoroastrisme, la présence de l'eau dans l'art a pris de l'importance - qui se manifeste par la présence de fontaines et bassins dans les jardins. Pendant l'occupation par les Arabes, l'aspect esthétique du jardin a encore pris de l'importance, surpassant même l'utilité du jardin. C'est à cette époque que les règles esthétiques définissant le jardin se sont développées - un exemple de ceci se retrouve dans le chahar bagh (چهارباغ), une forme de jardin qui tente de simuler l'Eden - ayant quatre rivières et quatre quadrants, représentant le monde. La conception intègre parfois un axe plus long que les autres, des canaux d'eau courante répartis dans les quatre parties du jardin se connectant dans un bassin central.

 

L'invasion de la Perse par l'Empire Mongol au XIIIe siècle a vu une accentuation des structures ornementales poussées dans les jardins, avec par exemple l'utilisation des pivoines et des chrysanthèmes. L'Empire Mongol a ensuite porté la tradition du jardin persan dans d'autre territoires de l'empire (notamment l'Inde). La dynastie Safavide (XVIIe-XVIIIe siècle) a construit et développé la grandeur et les ornements - avec des jardins qui vont bien au delà d'une simple extension du palace et qui deviennent une partie intégrante fonctionnellement et esthétiquement de celui-ci. Dans les siècles suivants, les dessins de jardins Européens ont commencé à influencer la Perse, particulièrement les dessins français et, dans une moindre mesure, les jardins Russes et du Royaume-Uni. Ces changements particuliers qui sont attribués à l'occident incluent l'utilisation modifiée de l'eau et la modification des espèces utilisées.
Les formes et styles de jardin traditionnels ne sont plus présents parmi la population en Iran. Ils peuvent cependant être trouvés dans les monuments historiques, les musées et accolées aux maisons des classes riches traditionnelles.
 Éléments du jardin Persan

 



Les éléments du jardin persan comme le pavillon central, le bassin et la végétation attenante peuvent être observés au Bagh-e-Fin de Kashan.
 La lumière du soleil et ses effets ont été un facteur important de structuration des jardins persans, des textures et des formes choisies par l'architecte pour réduire l'impact de la lumière. A cause de la position géographique en latitude de l'Iran, l'ombre est extrêmement importante dans le jardin, sans laquelle celui-ci ne pourrait avoir d'espace utilisable -les arbres et les treilles servent d'ombrage naturel; les pavillons et les murs servent eux-aussi à bloquer le soleil. Les jardins persans représentent donc un espace de verdure et de fraîcheur dans un pays caractérisé par sa chaleur fréquente et sa sécheresse.


L'autre caractéristique liée à la chaleur dans les jardins est l'importance de l'eau. Une sorte de tunnel souterrain, sous la nappe phréatique, appelé Qanat est utilisé pour irriguer le jardin et ses alentours. Des structures semblables à des puits sont ensuite connectées au Qanat, permettant ainsi de ramener l'eau à la surface. Alternativement, un puit persan utilisant la force animale peut être utilisé pour ramener l'eau à la surface. De tels systèmes peuvent aussi être utilisés pour déplacer l'eau dans le système aquatique de surface comme ceux qui existent dans le style appelé chahar bagh. Les arbres étaient souvent plantés dans un fossé appelé Jub, ce qui empéchait l'évaporation de l'eau et permettait à l'eau d'atteindre plus rapidement les racines.Le style persan essaie souvent d'intégrer les parties "intérieures" avec les parties "extérieures" - ceci est souvent réalisé à travers un jardin entourant une cour intérieure. Des éléments architecturaux comme des arches voutées permettaient d'ouvrir l'espace entre l'extérieur et l'intérieur.

Descriptions
 Les plus vieilles description et illustrations de jardins iraniens nous viennent des voyageurs qui ont atteint l'Iran venant des pays plus à l'ouest. Ces récits incluent ceux de Ibn Battuta au XIVe siècle, Ruy Gonzáles de Clavijo au XVe siècle et Engelbert Kaempfer au XVIIe siècle. Battuta et Clavijo ne font que des références furtives aux jardins et ne décrivent pas leur plan. Kaempfer réalisa des dessins précis et les a converti en gravures à son retour en Europe. Elles montrent des jardins de type chahar bagh contenant les éléments suivants: un mur d'enceinte, des bassins rectangulaires, un réseau intérieur de canaux, des pavillions et des plantations luxuriantes. Des exemples survivant de ce type de jardin peuvent être vus à Yazd (Dowlatabad) et à Kashan (Bagh-e Fin). L'emplacement des jardins représentés par Kaempfer à Esfahan peut être identifié.

Styles
Les six styles primaires de jardin persan peuvent être vus dans le tableau suivant, qui les remet en perspective de leur fonction et de leur style. Les jardins ne sont pas limités à un style particulier, mais les intègrent souvent ou possèdent des parties possédant leurs propres styles et fonctions.
Classique Formel Informel
Public Hayat
Meidan
Park
Privé Hayat
Chahar Bagh
Bagh
 Hayat

Publiquement, c'est un style persan classique avec un fort accent sur l'esthétique par rapport à sa fonction. Les structures faites de main d'homme dans le jardin sont particulièrement importantes - avec des arches et des bassins (qui peuvent être utilisés pour le nettoyage). Le sol est souvent couvert de gravier ou d'une autre substance dérivée de la pierre. Les plantations sont d'ordinaire très simples - des arbres en lignes, qui ont aussi une fonction d'ombrage.
 Dans la version privée, ces jardins sont souvent centrés autour d'un bassin et là encore très structurés. Le bassin sert de point d'attention mais sert aussi à humidifier l'atmosphère ambiante. Là encore, il y a peu de plantes - cela est souvent dû aux limitations quant à la quantité d'eau disponible en zone urbaine.

Meydan
 C'est un jardin public, formel où l'accent est davantage mis sur les éléments naturels que dans le hayat et où l'importance de la structure est minimisée. Les plantations consistent en arbres, buissons, herbes et parterres de plantes. Ici encore, des éléments comme le bassin et les allées de gravier divisent la pelouse. Quant les structures existent, elles ont souvent une fonction d'ombrage comme un pavillon.

Chahar Bagh
 Ces jardins sont privés et formels - leur structure basique consiste en 4 coins divisés. Ceux-ci sont généralement séparés par des canaux ou des allées. Traditionnellement, de tels jardins étaient utilisés dans des fonctions liées aux occupations des riches (comme les relations avec des ambassadeurs). Ces jardins présentent des structures équilibrées avec la verdure - les plantes sont souvent situées autour de la structure du bassin et des allées.

Parc
 Comme de nombreux autres parcs, le parc persan sert une fonction publique et informelle mettant l'accent sur la vie végétale. Ils fournissent des allées et des endroits où s'asseoir, mais sont limités en termes d'éléments structurels. Le but de ces lieux est la relaxation et la socialisation.

Bagh
Comme l'autre jardin informel, le parc, le Bagh met l'accent sur l'aspect vert et naturel du jardin. Contrairement au parc, le bagh est souvent un espace privé accolé aux maisons et consiste en pelouse, arbres et plantes basses. Les voies d'eau et les allées sont moins importantes que dans les autres jardins plus formels et sont très largement fonctionnelles. La fonction première de tels espaces est la relaxation en famille.
Voir aussi
Paradis
Art safavide
Références
Persians: Masters of Empire, p62, ISBN 0-8094-9104-4
Bibliographie
Khonsari, Mehdi; Moghtader, M. Reza; Yavari, Minouch (1998). The Persian Garden: Echoes of Paradise. Mage Publishers. ISBN 0934211469
Rochford, Thomas (1999). Isfahan "Persian Garden Design" website. extrait le 3 février 2005.
Newton Wilber, D (1979). Persian gardens and garden pavilions. Washington.
Liens externes
Une histoire des jardins persans
Persiangarden.ir   http://www.majidbahrambeiguy.at/gallery-galerie-galerie-negar-xane/11.html

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