Probablement né à l'âge du Bronze, le tapis persan est un élément essentiel de l’art et de la culture persane. Au XVIe siècle, les Safavides en ont développé la production et en ont élevé le tissage au rang d'art67.

C'est aujourd'hui un mode d’expression artistique par la liberté qu’autorise notamment le choix des couleurs vives et des motifs employés. Les secrets de fabrication sont passés de génération en génération. Les artisans utilisaient les insectes, les plantes, les racines, les écorces et d’autres matières comme source d’inspiration

L'Iran (l'ancienne Perse) est l'une des régions du monde qui nous a légué un héritage culturel et artistique extrêmement riche et universellement apprécié. Cela inclut de nombreuses disciplines comme la Poésie, l'Architecture, la Mosaïque, la Miniature persane, le Tissage, la Poterie, la Calligraphie, les travaux du métal et de la pierre.

tapis persan.

 

Depuis le filage de la fibre jusqu'aux couleurs, chaque partie du tapis persan est traditionnellement faite à la main à partir d'ingrédients naturels pendant de nombreux mois.

L'art du tissage du tapis en Iran a ses racines dans la culture et les coutumes de ses peuples et leurs sentiments instinctifs. Les tisseurs mélangent des motifs élégants avec une myriade de couleurs. Le Tapis persan n'est pas sans rappeler le jardin persan : plein de fleurs, d'oiseaux et d'animaux.

Les couleurs sont généralement faites à partir de plantes sauvages, et elles ont une grande richesse comme les couleurs rouge carmin, bleu marine et des teintes de blanc ivoire. Le produit à peine fini est souvent lavé dans du thé pour adoucir sa texture, lui donnant ainsi une qualité unique. Selon l'endroit où le tapis est tissé, les motifs et dessins varient. Et certains tapis, comme les Gabbeh et le Kilim présentent des variations dans leurs textures et le nombre de nœud au mètre carré.

L'habileté exceptionnelle des artisans à tisser ces tapis et des textiles de soie a donc attiré l'attention de personnes comme Xuanzang, Jean-Baptiste Tavernier, et Jean Chardin.

D'après les paroles de Arthur Pope : "Partout dans le monde, les tapis iraniens sont un symbole de luxe poétique"

Le tapis persan est un élément essentiel de l'art et de la culture persane, son tissage est devenu un art. Le tissage du tapis est sans doute une des manifestations les plus distinguées de la culture et de l'art persan, on le fait remonter à l'Âge du bronze.

Le luxe auquel est associé le tapis persan fournit un contraste saisissant avec ses débuts modestes parmi les tribus nomades de Perse. Le tapis était alors l'article nécessaire contre les hivers rudes. Depuis, il est devenu un mode d'expression artistique par la liberté qu'autorise notamment le choix des couleurs vives et des motifs employés. Les secrets de fabrication sont passés de génération en génération. Les artisans utilisaient les insectes, les plantes, les racines, les écorces et d'autres matières comme source d’inspiration.

À partir du XVIe siècle, la fabrication des tapis s'est développée jusqu'à devenir un art à part entière.

Sommaire

• 1 Histoire

o 1.1 Premiers tapis

o 1.2 Arrivée en Europe

o 1.3 Naissance de l'industrie du tapis en Perse

o 1.4 Production contemporaine

• 2 Fabrication

o 2.1 Le métier et les outils

o 2.2 Les matières premières

o 2.3 Les colorants

o 2.4 La chaîne et la trame

o 2.5 Les nœuds

o 2.6 Les formats

• 3 Différence entre tapis anatolien et tapis persan

• 4 Architecture d'un tapis

o 4.1 Parties d'un tapis

o 4.2 Schémas orientés

o 4.3 Schémas non orientés

o 4.4 Schéma à motif centré

• 5 Décor

o 5.1 Tapis à décor géométrique

o 5.2 Tapis à dessin curviligne ou floral

o 5.3 Motifs

o 5.4 Symboles et signification

• 6 Centre traditionnels de production de tapis en Iran (Perse)

o 6.1 Types de tapis

o 7 Sources

 Histoire Premiers tapis

Avec le temps, les matériaux utilisés dans les tapis, dont la laine, la soie et le coton, se dégradent. C'est pourquoi les archéologues n'ont pas pu faire de découvertes intéressantes sur les traces les plus anciennes.

Dans une seule fouille cependant, menée en 1949, un exceptionnel tapis Pazyryk a été découvert au milieu des glaces de la vallée Pazyryk, dans les monts Altaï en Sibérie. Il se trouvait dans la tombe d'un prince scythe mise à jour par un groupe d'archéologues russes sous la supervision de Sergei Ivanovich Rudenko. Les tests au carbone 14 ont montré que le tapis Pazyryk avait été tissé au Ve siècle av. J.-C. Ce tapis mesure 1,83 mètre de large sur 2 mètres de long et compte 3 600 nœuds symétriques par décimètre carré. La technique avancée de tissage utilisée sur ce tapis indique une expérience certaine dans la maîtrise de cet art. La plupart des experts pensent que le tapis Pazyryk est l'aboutissement d'une longue évolution de la technique de fabrication du tapis d'au moins un millénaire. D'après cette théorie, l'apparition de la technique du tissage de tapis daterait donc au moins 3 500 ans.

Mais tout ce qu'il reste comme traces du tissage de tapis aux temps anciens se limite à quelques pièces de tapis mal conservées. Ces fragments n'aident pas à reconnaître les caractéristiques des techniques de tissage de tapis de la période pré-seldjoukide (XIe-XIIe siècle) en Perse. Il existe cependant des mentions écrites de l'existence du tapis en Asie occidentale au cours de l'époque préislamique, mais il est impossible de savoir s'ils étaient noués ou tissés. Quelques fragments de tapis nous sont parvenus de l'époque sassanide, découverts à Shahr-e Qumis.

Les plus vieilles pièces découvertes sont celles trouvées dans l'Est du Turkestan, datant du IIIe au Ve siècle de l'ère chrétienne, ainsi que quelques tissages à la main des Seldjoukides d'Asie mineure qui sont exposés dans la mosquée Ala'edin à Konya et dans la mosquée Ashrafoghlu à Beyshehir, en Turquie. Ces pièces ont attiré l'attention des chercheurs au début du siècle dernier et sont maintenant conservées au Musée des arts turcs et islamiques à Istanbul et au musée Molana à Konya.

Arrivée en Europe

D'après Kurt Erdmann, les tapis d'Orient n'ont pas été importés en Europe avant le XIIIe siècle 1. En effet, des tapis présumés d'origine persane apparaissent sur les tableaux de Giotto (1266-1337), qui semble être le premier à les représenter, puis sur des œuvres de Van Eyck (v. 1390 - 1441), Mantegna (1435-1506), Van Dyck (1599-1641) et Rubens (1577-1640). Ces tapis achetés par les Européens étaient de trop grande valeur pour être posés sur le sol, telle que le voulait la pratique en Orient. Les termes utilisés dans les inventaires vénitiens indiquent qu'ils étaient placés sur des tables (tapedi da desco, tapedi da tavola) et des coffres servant de sièges (tapedi da cassa)1; les peintures européennes confirment ces usages2 (cf. le Portrait d'un sénateur de L. Bassano).

Naissance de l'industrie du tapis en Perse

Un tapis persan

De nombreux tapis (entre 1 500 et 2 000) ont été conservés depuis la période safavide, mais la datation et l'établissement de la provenance de ces tapis restent très difficiles. Il en subsiste aussi de l'ère Qajar et Pahlavi en nombre encore plus grand. Les inscriptions (cf. ci-dessous) sont une indication précieuse pour déterminer les artisans, les lieux de fabrication, les commanditaires, etc. De plus, une fois qu'un tapis a été fabriqué et est resté dans un endroit précis, il permet d'identifier les autres pièces qui lui sont relatives.

Il est généralement accepté parmi les spécialistes que ce sont les Safavides qui ont fait passer le tapis d'une production artisanale assurée par des tribus nomades au statut d'« industrie nationale » dont les produits étaient exportés en Inde, dans l'Empire ottoman et en Europe3. L'exportation du tapis a été florissante à la période safavide vers l'Europe (parfois via la colonie portugaise de Goa4) et vers l'empire Moghol, où les tapis persans ont stimulé la production locale. Quelques tapis safavides ont aussi été transportés par la Compagnie hollandaise des Indes orientales vers Batavia, Ceylan, la Malaisie, Cochin ainsi que vers la Hollande même. Des commandes européennes étaient passées en Perse pour le tissage de tapis spéciaux : par exemple, le groupe des « tapis polonais » a sans douté été noué à Ispahan, mais certains portent les armes de Pologne.

Sur la base de récits de voyageurs et d'autres sources textuelles 5, il apparaît que des ateliers de tapis royaux existaient à Ispahan, Kashan et Kerman. Ces ateliers produisaient des tapis pour les palais et mosquées du Shah, mais aussi pour être offerts aux monarques voisins ou aux dignitaires étrangers, ou encore réaliser des pièces sur commande de la noblesse ou d'autres citoyens. Le commanditaire versait alors du capital sous forme de matières premières et versait un salaire aux artisans pendant la durée du nouage.

Le développement rapide de l'industrie du tapis en Perse à l'époque safavide semble être dû au goût des souverains pour cet artisanat. Ismaïl Ier puis Shah Tahmasp et Shah Abbas le Grand sont connus pour avoir été personnellement intéressés par la production des tapis. On a même supposé que les deux derniers souverains cités se sont personnellement investis dans la production de tapis, notamment par le dessin des motifs6. Au cours de leur règne, les productions de tapis persan ont été les plus importantes de toute l'époque safavide.

Bien que les Safavides aient transformé la fabrication du tapis en production nationale, les tribus nomades et les petits ateliers urbains continuèrent à produire des tapis persans, et ce même après l'invasion afghane de 1722, qui mis fin au règne de la dynastie — donc à leur mécénat en faveur de la production de tapis. Il est cependant prouvé que Nâdir Châh et Karim Khân Zand ont fait réaliser des tapis dans le sud de la Perse, renouant ainsi avec le mécénat royal. C'est véritablement avec l'établissement de la dynastie qajare (1797) que la production du tapis fleurit à nouveau, encouragée surtout par la demande locale. L'exportation restait peu répandue jusqu'à ce qu'une conjonction de facteurs fasse exploser les exportations. En effet, au début de la deuxième moitié du XIXe siècle, la pébrine atteint la Perse et fait fortement chuter la production de soie, jusqu'alors une exportation majeure du pays. Parallèlement, une forte demande européenne de tapis d'Orient suite à l'exposition de Vienne en 1873, ainsi que l'émergence d'une classe moyenne importante en Grande-Bretagne ouvre un marché important à la Perse, qui cherchait un produit de substitution à la soie pour l'exportation. À partir de la fin des années 1870, la Perse commence à exporter massivement en Grande-Bretagne (deux compagnies anglaise, Messrs. Ziegler & Co. et Hotz & Co. fondent des manufactures en Iran), en France (un acheteur des Grands Magasins du Louvre se fournit annuellement) et aux États-Unis.

Malheureusement, la fin de la période Qajar est marquée par un paradoxe. D'un côté, des tapis de soie somptueux, égalant ceux du XVIIe siècle sont produits. De l'autre côté, la qualité générale des tapis se détériore après l'introduction des colorants de synthèse en Perse, pourtant interdits par le gouvernement en 1877.

Production contemporaine

Les deux guerres mondiales représentent une période de déclin pour le tapis persan. La production repart après 1948, et aboutit à des tapis somptueux grâce au mécénat des Pahlavi. En 1949, le gouvernement iranien organise une conférence à Téhéran pour remédier aux problèmes de baisse de qualité des tapis, constatés depuis plus de soixante ans (utilisation d'aniline et de colorants au chrome, baisse de qualité des dessins, usage du nœud jofti). À l'occasion de cette conférence, une série de mesures est prise par le gouvernement qui aboutit à un renouveau du tapis persan.

La production de tapis persan diminue fortement après la révolution islamique car le nouveau régime considére les tapis comme un « trésor national » et refuse de les exporter en Occident. Cette politique est abandonnée en 1984 étant donnée l'importance des tapis comme source de revenus. Les exportations connaissent un nouvel essor à la fin des années 1980 et de la guerre Iran-Irak. Elles font plus que tripler en valeur (de 35 millions US$ à 110 millions US$) et doubler en poids (de 1154 tonnes à 2845 tonnes) entre mars et août 1986 — ce qui contribue a une baisse mondiale du prix des tapis.

Aujourd'hui, les techniques de tissage traditionnelles sont toujours bien vivantes, même si l'essentiel de la production de tapis est devenue mécanisée. Ces tapis traditionnels tissés à la main s'achètent dans le monde entier et sont généralement beaucoup plus onéreux que ceux réalisés à la machine. On peut admirer de nombreuses pièces très fines de tapis persans au musée du tapis d'Iran, à Téhéran.

Fabrication

 

Le métier et les outils 

Outils utilisés dans la fabrication des tapis.  : ciseaux, couteaux, peigne et aiguille.

Il existe quatre sortes de métiers : le métier horizontal, le métier vertical fixe, le métier vertical de type Tabriz et le métier vertical à ensouples rotatives.

Le métier horizontal est le plus primitif des quatre. Il n'est plus employé aujourd'hui que par des nomades. Il consiste simplement en deux barres de bois entre lesquelles sont tendues les fils de laine dans le sens de la longueur. Durant le travail, les fils de chaîne sont maintenus tendus grâce à deux pieux liés aux extrémités de chaque barre et plantés dans le sol. Ce métier est facilement transportable lorsque la tribu se déplace.

Le métier vertical fixe, employé presque uniquement dans les centres de production de moindre importance, est aussi un modèle rustique. Il consiste en un cadre vertical dont les montants supportent les extrémités de deux barres rondes et parallèles appelées ensouples. Entre ces deux ensouples sont fixés les fils de chaîne. Le tissage commence toujours par le bas. Pendant le travail, l'ouvrier est assis sur une planche qui repose sur les barreaux de deux échelles fixées aux montants verticaux du métier. Au fur et à mesure que le nouage progresse, la planche servant de siège doit s'élever en même temps que le tapis. Ce type de métier est utilisé pour des tapis dont la longueur ne dépassera pas celle du métier lui-même, c'est-à-dire trois mètres.

Le métier dit de Tabriz représente une amélioration du métier vertical. Il a été inventé par les artisans de cette ville. Il est utilisé un peu partout dans les grands centres de production en Iran. Dans ce type de métier, les fils de chaîne se déroulent de l'ensouple supérieure à la bobine inférieure, sous laquelle ils passent avant de revenir vers l'ensouple supérieure. Ce système offre l'avantage de pouvoir nouer des pièces de longueur égale à deux fois la hauteur du métier.

Le dernier type de métier, à ensouples rotatives, représente la version la plus évoluée du métier vertical. Tout le fil de chaîne nécessaire au nouage du tapis est enroulé sur l'ensouple supérieure, tandis que sur la bobine inférieure s'enroule le tapis au fur et à mesure du travail. Ce métier permet donc de confectionner des pièces de n'importe quelle longueur.

Les outils utilisés dans le travail du tapis sont peu nombreux et très simples. Le couteau sert à couper les brins du nœud; entièrement en métal, il est parfois pourvu d'un crochet qui sert à nouer (surtout à Tabriz). Le peigne est fait de plusieurs lames de métal dont les pointes s'écartent pour former les dents. Il sert à tasser le ou les fils de trame contre la rangée de nœuds. Les ciseaux, plats et larges, sont utilisés pour raser le velours du tapis.

Les matières premières

Les matériaux nécessaires à la fabrication d'un tapis persan sont la laine, la soie et le coton. La laine et la soie sont surtout utilisées pour le velours du tapis, plus rarement pour la chaîne et la trame qui sont généralement en coton. La laine de mouton est la plus utilisée, plus particulièrement celle à fibre longue (prélevée sur les épaules et les flancs de l'animal). La laine d'agneau est aussi très recherchée. On appelle la laine de bonne qualité kurk et celle la plus médiocre est nommée tabachi. Les laines les plus réputées viennent du Khorasan ou des tribus lors et kurdes.

Le coton est utilisé exclusivement pour la chaîne et la trame. Certains types de tapis, comme ceux de Qom ou de Na'in, on mélange au velours de laine un fil de soie. Dans les tapis très précieux, le velours est de soie. Pour certains tapis anciens, des fils d'argent, d'or, ou de soie entourés d'un fil de métal précieux étaient aussi employés. Actuellement, la chaîne et la trame sont toujours en coton (sauf pour certains tapis nomades entièrement en laine), car celui-ci est plus solide et résistant et il permet une meilleure tenue du tapis.

Les colorants

La palette très variée des tapis persans est en grande partie responsable de leur renom.

La laine à teindre est d'abord déposée dans un bain concentré d'alun qui fait office de « mordant ». Puis elle est mise en teinture dans un bain colorant, et enfin mise à sécher au soleil.

Avant l'apparition des colorants synthétiques (découverte de l'aniline en 1856 et apparition des colorants en Perse à la fin du XIXe siècle, les teinturiers utilisaient uniquement des colorants naturels, provenant de substances végétales. Parmi les colorants employés :

Le rouge donné par la racine de garance, poussant à l'état sauvage dans une grande partie de l'Iran.

Les feuilles de l'indigo donnaient du bleu, qui pouvait être très foncé, presque noir.

Les feuilles de vigne donnaient les jaunes, qui étaient aussi obtenus à l'aide du safran (couleur plus délicate), cultivé dans le Khorasan.

Le vert est obtenu en mélangeant du bleu et du jaune avec du sulfate de cuivre.

Les couleurs naturelles de la laine fournissent les gris et le marron, qu'on peut aussi obtenir avec du brou de noix.

On emploie la laine naturelle de mouton ou le poil de chameau noir pour la couleur noire, pour laquelle l'oxyde de fer contenu dans la noix de galle est aussi utilisé.

Aujourd'hui, la plupart des teinturiers utilisent des colorants synthétiques (sauf parmi les nomades, qui utilisent encore les couleurs naturelles), un grand nombre d'entre eux étant des colorants au chrome, qui présente des avantages par rapport à l'aniline et a permis de baisser les coûts.

Sur certains tapis, et à certains endroits ou sur le fond, il est possible que la teinte change. Cette modification de couleur s'appelle abrash. C'est la preuve que le tapis a été teint avec des colorants végétaux.

La chaîne et la trame.

La chaîne est l'ensemble des fils verticaux tendus entre les deux extrémités du métier. Les franges des tapis sont les extrémités des fils de chaîne.

La trame est formée d'un ou plusieurs fils transversaux (généralement deux, l'un lâche et l'autre tendu), disposés entre deux rangées de nœuds. La trame sert à resserrer les nœuds en rangées parallèles et assure la solidité du tapis. La trame est tassée au moyen d'un peigne spécial (voir photo plus haut).

 

 

Les nœuds

Turkbâf  Farsbâf

Il existe deux types de nœud : le ghiordes ou turkbâf et le senneh, ou farsbâf. Le turkbâf est utilisé essentiellement en Turquie et dans le Caucase. Le farsbâf (fars signifiant « persan) » est surtout utilisé en Perse.

Dans le turkbâf, le brin de laine est enroulé autour de deux fils de chaîne, de façon à former une spirale dont les extrémités ressortent entre les deux fils (voir dessin ci-contre).

Dans le farsbâf, le brin de laine forme une seule spirale autour d'une des deux fils de chaîne. Certains artisans, voulant gagner du temps (mais la qualité du tapis s'en trouve diminuée) nouent les brins de laine sur deux fils de chaîne. Les nœuds sont alors appelés turkbâf jofti ou farsbâf jofti.

L'artisan commence toujours par tisser une lisière en bas du tapis. Une lisière est une bande serrée faite de plusieurs fils de trame qui empêchera le tapis de s'effilocher ou de voir les nœuds se relâcher. La lisère terminée, le nouage peut commencer. Chaque brin de laine est noué sur deux fils de chaîne contigus. Ce sont ces brins de laine qui formeront le « velours » du tapis. Lorsqu'un rang est terminé, l'artisan fait passer un fil de trame, tantôt devant, tantôt derrière chaque fil de chaîne. Après chaque nœud, l'artisan coupe le brin de laine a environ sept centimètres du nœud et il le tire vers le bas ; c'est ce qui déterminera le « sens » du tapis. En effet, une des caractéristiques du tapis persan est qu'il apparaît totalement différents selon l'angle de vue et l'incidence de la lumière. Toutes les quatre ou six rangées, l'artisan effectue un premier rasage du velours. C'est seulement à la fin du nouage du tapis que la tranche de velours est égalisée. Si le tapis est très fin, il sera égalisé très ras. Au contraire, il sera plus haut pour un tapis dont la qualité du nouage est plus basse.

C'est la qualité du nouage qui fait la qualité et le prix d'un tapis persan. Un tapis de qualité moyenne compte 2 500 nœuds au décimètre carré, un tapis de basse qualité 500 nœuds au décimètre carré seulement. Un tapis d'excellente qualité peut compter jusqu'à 10 000 nœuds au décimètre carré.

 

Les formats

Ghali (littéralement « tapis ») : désigne les tapis de grande dimension, de plus de 190x280 cm.

Dozar ou Sedjadeh : employés indifféremment. Le nom vient de do, « deux » et zar, une mesure persane correspondant à 105 cm environ. Ces tapis mesurent approximativement 130-140 centimètres de largeur pour 200-210 centimètres de longueur.

Ghalitcheh : Tapis de même format que les précédents mais de qualité très fine.

Kelleghi ou Kelley : tapis de format allongé, mesurant environ 150-200x300-600 cm. Ce tapis est traditionnellement réservé à être disposé en tête (kalleh signifie « tête » en persan) d'un tapis (ghali).

Kenareh : format allongé aussi mais plus petits; 80-120cmx250-600 cm. Il est traditionnellement positionné sur les côtés (kenār signifie « côté » en persan) d'un tapis plus grand.

Zaronim : correspondant à un zar et demi. Ces tapis mesurent donc environ 150 cm de long.

Différence entre tapis anatolien et tapis persan

La différence entre les tapis anatoliens (turcs) et persans est largement une question de fabrication et de tradition dans l'emploi des motifs.

Typiquement, un tapis persan traditionnel est noué avec un nœud asymétrique (nœud persan ou senneh), alors que le tapis anatolien traditionnel est noué avec un double symétrique (nœud turc ou ghiordes). Finalement, ce procédé de « nœud symétrique » utilisé dans le tapis traditionnel anatolien/turc donne une impression que l'image est plus construite par blocs en comparaison au tapis persan traditionnel à nœud simple dont le dessin est beaucoup plus fin. Le style traditionnel anatolien réduit aussi le nombre de nœuds au mètre carré. Ces facteurs ont contribué à créer la réputation ancienne et internationale de qualité des tapis persans.

Aujourd'hui, il est commun de voir des tapis tissés à la fois en Turquie ou en Iran utilisant l'un ou l'autre des styles. Quand on compare des tapis, la seule façon d'identifier le type de nœud utilisé est de plier le tapis contre lui même et de regarder la base du nœud.

Architecture d'un tapis

Comme un ouvrage d'architecture, le tapis est réalisé d'après un plan (appelé « carton »), qui indique la composition, l'agencement du décor et la disposition des motifs. Le carton est dessiné par un maître (ostad en persan), qui n'est pas forcément tapissier, mais peut être peintre. Le schéma d'un tapis reprend souvent celui d'une reliure de manuscrit, les deux arts étant intimement liés car leurs concepteurs sont souvent les mêmes peintres.

On distingue deux types : schémas orientés et non orientés.

Parties d'un tapis

Les différentes parties d'un tapis persan.

Les différentes parties d'un tapis portent les noms suivants :

Bordures secondaires : elles peuvent être intérieures ou extérieures (par rapport à la bordure principale) et sont plus ou moins nombreuses, plus ou moins étroites. les bordures extérieures sont parfois de couleur unie.

Bordure principale : elle complète l'ornementation du tapis et donne un équilibre à l'ensemble.

Champ : le champ est constitué de la partie interne du tapis, délimitée par les bordures d'encadrement.

Écoinçons : les écoinçons sont formés par les angles du champ.

Médaillon central : Les médaillons sont de formes diverses: circulaire, ogivale, étoilée ou polygonale. Ils peuvent être assortis de pendentifs.

Schémas orientés

Ils sont dessinés autour d'un axe unique de symétrie et imposent un sens au tapis, qui ne peut être regardé que d'un seul point de vue. Les tapis figuratifs sont fréquemment conçus de cette façon. C'est aussi le cas des tapis de prière, qui possèdent un champ orné d'une niche appelée mihrab.

Schémas non orientés

Ces tapis peuvent être regardés de n'importe quel point de vue car leurs dessins ne sont pas orientés. La décoration est formée soit de motifs continus, soit de motifs tous semblables répétés jusqu'à couvrir la totalité du champ.

Schéma à motif centré

Ce type de tapis est aussi conçu pour être regardé de n'importe quel point de vue, mais sa composition possède un élément central dominant autour duquel on trouve des motifs secondaires.

Décor

Tapis à décor géométrique

 

Ces tapis sont décorés d'éléments linéaires (traits verticaux, horizontaux et obliques). Le dessin est très simple et souvent formé par la répétition du même motif. Les dessins géométriques se trouvent le plus souvent dans les tapis des nomades, des petits villages d'Anatolie et du Caucase. Ils sont souvent inspirés par la nature, qui ne représente parfois qu'une origine lointaine: étoiles, svastikas, dessins en "S", losanges à crochets, cercles.Les motifs géométriques s'étant transmis de génération en génération, il est facile à l'œil exercé de reconnaître la tribu dont ils proviennent.

Ils sont le résultat d'une évolution qui a suivi celle de l'art islamique, auxquels ils appartiennent.

C'est à l'époque des Safavides et plus particulièrement à partir de Shah Tahmasp (1523-1576) que sont créés les premiers tapis à décors floraux, afin de satisfaire les goûts des Safavides. La différence entre les tapis des nomades et les tapis floraux est due au rôle du « maître » (ostad). C'est lui qui dessine le carton qui sera reproduit par les noueurs. Les dessins des tapis des nomades sont, eux, transmis par la tradition.

Motifs

. Les motifs perses sont des éléments de décoration utilisés dans des arts décoratifs typiquement perses (iraniens). On en trouve une très grande variété servant à décorer les tapis persans ou les tissus de toutes sortes. Certains motifs traditionnels géométriques sont aussi repris sur les productions en céramiques exécutées de manière traditionnelle.

 

Sommaire

• 1 Le boteh

• 2 L'arabesque (dite islimi)

• 3 La palmette

• 4 La rosette

• 5 Le gul

• 6 Lhérati

• 7 Le tchintamani

• 8 Le mina khani

• 9 Le zil-i sultan

• 10 L'arbre de vie

• 11 L'arbre Waq-Waq

Le boteh

un boteh stylisé.

Le boteh évoque par sa forme une goutte ou la frondaison d'un cyprès. Certains y voient la langue de feu de Zarathoustra, une larme de Bouddha ou encore une pomme de pin; mais ce motif devait être lié au monde floral puisque boteh signifie "bouquet de fleurs" en persan. l'un des motifs les plus connus employés en Perse.Les motifs de champ sont un dessin répété jusqu'à envahir toute la surface du champ. son dessin est en forme d'amande ou représente pour certains un cyprès. C'est le plus connu des motifs employés en Perse.Ce motif peut être figuré en style géométrique ou curviligne.

le joshagan

il est formé d'une succession de losanges ornés de fleurs stylisées.

le Kharshiang

en persan, « crabe ». Motif inventé sous le règne de Shah Abbas.

L'arabesque (dite islimi)

L'arabesque dite islimi est une arabesque particulière, formée d'une tige enroulée sur elle-même en spirale et terminée par des feuilles fourchues qui en prolongent les évolutions.

L'étymologie du nom du motif (aussi transcrit aslimi ou eslimi) n'est pas connue de manière sûre. Pour certains, le terme proviendrait du nom d'un Shah, Selim; pour d'autres du nom d'un artiste miniaturiste, Aslim. D'autres encore y voient une référence à un serpent, à une branche ou à une pousse à cause de sa forme.

La palmette

La palmette est un motif floral antique inspiré des feuilles en éventail du palmier ou bien du lys. Elle est réinterprétée à partir du XVIe siècle par les artistes de la cour séfévide. Ces réinterprétations voient la naissance de palmettes aux formes plus riches: fermées, en bouton de forme plus allongée, "flamboyantes", en fleur, arrondies, à corolle ouverte et effrangée, à pétales foisonnants...

On peut aussi les trouver reliées par des sarments curvilignes et agrémentées de feuilles falciformes sur les décors de tapis persans.

La rosette

une rosette sur une pièce de tissu persan.

C'est un motif en forme de fleur, parfois très ressemblant avec la représentation du lotus que l'on peut trouver en Égypte.

Le gul

C'est un petit médaillon géométrique de forme octogonale, hexagonale ou rhomboïdale, au contour diversement souligné (dentelé, polylobé, rectiligne, à crochets...), divisé en quatre parties de couleurs différentes agrémentées à l'intérieur de motifs géométriques plus petits.

Les origines de ce motif sont très anciennes et doivent être d'inspiration florales puisque gol signifie "fleur" en persan.

Lhérati

Motif qui se développe à partir du XVIe siècle, il doit son nom à son origine probable: Herat. C'est une composition complexe d'éléments floraux: quatre fleurs (ou quatre palmettes) encadrant un élément rhomboïdal avec une fleur au centre et quatre feuilles en formes de croissant évoquant de petits poissons (on appelle ses formes mahi, signifiant "poisson" en persan).

Ce motif donne lieu à une très grande variété d'interprétations, d'inspiration plus ou moins naturaliste, géométrique ou curviligne.

Le tchintamani

Le tchintamani, un motif traditionnel de l'asie centrale.

C'est un motif inspiré d'un symbole très ancien, qui est formé de trois petits disques disposés en triangle placés au dessus de deux lignes ondoyantes.

Certains y voient une forme dérivée du blason de Tamerlan, d'autres un ancien symbole bouddhique, d'autres encore une imitation de la peau du léopard, utilisé par les Chamans lors de rites sacrés.

Chah Abbasi

sous ce nom est regroupée toute une série de dessins inventés sous le règne de Shah Abbas. Ce sont des décors à base de fleurs, inspiré de la fleur de lys.

Le mina khani

Composé de quatre fleurs arrondies semblables à une marguerite, disposées de façon à former un losange, et réunies par un sarment. ce motif de base peut être répété de façon à former une grille florale.

Ce motif date lui aussi du XVIe siècle, mais l'incertitude est de mise quant à son lieu d'origine, Kordestan ou Khorasan. L'étymologie est, elle aussi, peut claire: Mina est un prénom féminin, mais cela pourrait aussi être selon certains le nom de la fleur représentée. khaneh signifie "maison" en persan, il pourrait ici être employé avec la signification de "jardin".

Le zil-i sultan

Aussi appelé zellol sultan, c'est un motif qui apparait surtout sur les tapis persans. Il est composé d'un vase de fleurs flanqué, de part et d'autre, d'un oiseau. Il date du XIXe siècle à l'époque du prince Zellol de la dynastie Qajar.

L'arbre de vie

L'arbre Waq-Waq

L'arbre waq-waq est un arbre mythique persan, de lointaine origine indienne, dont les branches ou les fruits se transforment en têtes d'hommes, de femmes ou d'animaux monstrueux (selon les versions) qui hurlent "waq-waq" ("glapissement" en persan).L'arbre waq-waq est un élément familier dans tous les contes et légendes persans, qui prend des formes variables. On le trouve notamment dans le Shâh Nâmâ : c'est lui qui annonce à Iskandar sa mort prochaine, loin de son pays.

Ce type de décor est lié au mystère de la régénération et à la vie; il évoque l'énergie vitale libérée par l'arbre et ses grands pouvoirs divinatoires.

Représentation

Il est représenté dans l'art depuis au moins le XIIe siècle. Il voit le jour dans certaines miniatures persanes dès le XIVe siècle et le XVe siècle et commence à apparaitre sur des tapis en Inde au XVIe siècle avant de se répandre dans la perse séfévide.

 

La panse de cette aiguière du XIIe siècle est ajourée en forme d'arbre waq-waq, musée du Louvre L'arbre Waq-Waq est un motif d'origine lointaine indienne. Il est représenté par un arbre dont les branches et les fruits se transforment en tête humaines ou en animaux monstrueux criant waq-waq ("glapissement" en persan). Il est symbole du mystère de la régénération et de la vie; il évoque l'énergie vitale libérée par l'arbre et ses grands pouvoirs divinatoires.

 

Les motifs de bordure sont ceux qui ornent les bandes latérales du tapis. Les plus connus sont les suivants :

le hérati de bordure : ils sont différents des hérati de champ. Ils se composent d'une alternance de rosaces et de fleurs, et de rameaux fleuris.

le boteh de bordure : semblable au boteh de champ.

la bordure coufique : elle porte ce nom à cause de sa ressemblance avec le style d'écriture du même nom. Ils sont toujours en blanc.

la bordure à feuilles dentelées : elle est formée d'une succession de feuilles dentelées, disposées en biais.

Les motifs d'ornementation sont des dessins destinés à compléter le décor du champ et de la bordure. On y retrouve les motifs suivants :

l'étoile à huit branches

la rosace

le svastika

la croix grecque, entre autres celles à crochets.

le motif dit du chien qui court.

Les inscriptions et les dates apparaissent sur la bordure de certains tapis et sont des inscriptions diverses : versets du Coran, vers, dédicaces, date de fabrication, mention du lieu de production.

 

Symboles et signification

Le tapis a toujours empli en Orient une double fonction, pratique et symbolique, dont le sens se perd parfois aujourd'hui. Il constitue un espace magique où les bordures représentent les éléments terrestres érigés en défenseurs du champ, habité par la sphère de l'univers et du divin7

Un des décors les plus courants est l'arbre, arbre de vie représentant la fertilité, la continuité et servant de lien entre le sous-sol, la terre et le divin. Ce motif largement anté-islamique est souvent représenté dans les tapis de prière persans.

Les nuages, qui sous forme très stylisée peuvent être transformés en trèfles, symbolisent la communication avec le divin et la protection divine.

Le médaillon central représente quant à lui le soleil, le divin, le surnaturel. Dans certains tapis, les écoinçons reprennent les motifs du médaillon central ; ces quatre éléments revêtent alors la signification de portes d'approche et de protection du centre divin.

Le jardin, qui est associé au paradis (le mot dérive en effet du vieux-persan pairideieza qui signifie « jardin », « enclos », qui a donné pardis en persan) donne lieu à un type de composition qui apparaît dès le XVIIe siècle en Perse afin d'imiter les jardins des shah, divisés en parcelles rectangulaires ou carrées par des allées et des canaux d'irrigation (chahar bagh).

On peut trouver aussi des tapis à thème cynégétique : la chasse est une activité prisée des Shah, requérant adresse, force et connaissance de la nature. Ce thème est également lié au paradis et aux activités spirituelles, puisque la chasse se déroule souvent dans une nature qui peut rappeler les jardins du paradis. Le tapis de Mantes, daté de la deuxième moitié du XVIe siècle et conservé au musée du Louvre est à ce titre exemplaire.

Centre traditionnels de production de tapis en Iran (Perse)

Les centres de production classiques majeurs en Perse étaient à situés à Tabriz (1500-1550), Kashan (1525-1650), Herat (1525-1650), et Kerman (1600-1650).

La majorité des tapis originaires de Tabriz ont un médaillon central et des quarts de médaillons dans les coins recouvrant une ornementation faite d'un champ de vignes entrelacés, parfois ponctués par des chasseurs à cheval, des animaux seuls ou des scènes de combat d'animaux. Les œuvres de Tabriz les plus connues sont peut-être les tapis jumeaux d'Ardabil — conservés aujourd'hui dans les collections du Victoria and Albert Museum à Londres et du Los Angeles County Museum.

Kashan est connu pour ses tapis de soie. Les œuvres le plus fameuses sont les trois tapis de soie représentant des scènes de chasse avec des chasseurs à cheval et leurs proies animales qui sont de véritables chefs d'œuvre, conservés dans les collections du Musée d'arts appliqués de Vienne8 (ou MAK), au Musée des Beaux-Arts de Boston, et au Musée de Stockholm. Les tapis de Kashan sont parmi les plus recherchés. En 1969, un tapis s'est par exemple vendu en Allemagne pour 20 000 dollars US.

Les tapis de Herat, ou ceux au dessin similaire créés à Lahore et Âgrâ en Inde, sont les plus nombreux dans les collections occidentales. Ils se caractérisent par un champ rouge de pieds de vigne entrelacés et des palmettes vert foncé ou des bordures bleues.

Les sept classes de tapis de Kerman ont été définies par May Beattie. Elle a identifié leur structure unique et l'a appelée « technique du vase ». Les types de tapis dans ce groupe incluent les tapis jardin (ornés de jardins formels et de canaux d'eau courante) et les tapis au treillis en ovale. Un exemple très connu et parfait de ce dernier type a été acheté par le Victoria and Albert Museum sous les conseils de William Morris. L'influence des tapis persans est flagrante dans les dessins de ses tapis.

Types de tapis

Les vendeurs de tapis ont développé une classification des tapis persans basée sur le dessin, le type de fabrication et la technique de tissage. Les catégories ont été nommées d'après les villes et les régions associées à chaque type de motifs. La liste qui suit présente les principaux types de tapis persans.

• Abadeh

• Ardebil

• Bakhtiari

• Beluch

• Bidjar

• Feraghan

• Hamedan

• Heriz

• Ispahan

• Joshaghan

• Kashan

• Kerman

• Lorestan

• Mashhad

• Meshkin

• Nain

• Sarab

• Saraband

• Sarouk

• Senneh

• Shiraz

• Qom

• Tabriz

• Téhéran

• Veramin

• Yazd

Teinture

                               

 

                                       Des fils séchant après avoir été teints

Une teinture est un colorant absorbé par le support et qui se mélange à sa couleur initiale, au lieu de la recouvrir comme un pigment. Par exemple un tissu bleu plongé dans un bain de teinture jaune deviendra vert, par combinaison du bleu et du jaune.

Le principe de la teinture nécessite un produit colorant, un fixateur et de l'eau.Les teintures sont utilisées en cosmétique pour les cheveux, en ameublement pour teinter les bois ou les textiles, en maroquinerie pour le cuir, en peinture, etc.

En phytothérapie, on parle de teinture mère lorsque les composantes actives d'une plantes sont extraites avec un alcool.

 

Sommaire

Historique

L'indigo, une teinture bleue extraite de l'indigotier est une des plus vieilles teintures connues, des traces en ont été retrouvées sur des vêtements tissés de l'Égypte antique.[1]

1 000 avant J.C., le port de Tyr était réputé pour le pourpre.[1]

En 1850, la découverte des sels de chrome comme mordant pour fixer la teinture dans les fibres du tissu permet la réalisation de teintures dont les couleurs ne déteignent plus.[1]

En 1856, William Henry Perkin découvre par erreur la mauvéine alors qu'il tentait de synthétiser de la quinine qui a la propriété de teindre la soie et donna naissance à toute une famille de teinture.[1]

La garrance et l'indigo furent synthétisé respectivement en 1869 et en 1897. Ces molécules synthétiques offrent d'excellentes solidités à l'entretien ménager.

Depuis le début des années 1990, l'emploi des colorants de synthèse dans le secteur du textile est soumise à une réglementation stricte car certains produits utilisés auparavant libéraient des substances cancérigènes.[2]

Types de teintures

Teintures naturelles :

Teinture et textile

Elle peut intervenir à différents moment de la fabrication du vêtement : sur le fil (avant ou après la filature, on parle de tissé teint), sur le tissu tissé (on parle de teint en pièce) ou sur le vêtement terminé (pratiqué surtout depuis les années 1980).

Il existe trois méthodes de teinture dans le textile :

  • la teinture directe, le tissu est directement plongé dans le bain de teinture, cette méthode est jugé peu fiable car elle favorise le dégorgement.
  • la teinture directe par mordançage, la fibre est préparée à l'action de la teinture par un produit, le mordant ;
  • la teinture indirecte, le tissu est imprégné de différents produits qui provoquent l'apparition ou la fixation d'une couleur par réaction chimique.

Note

  1. abcd Les inventions qui ont changé le monde, Édition Sélection du reader's digest, 1982. ISBN : 2-7098-0101-9
  2. Le vêtement, M.N. Boutin-Arnaud, S. Tasmadjian, Éditions Nathan, 1997. ISBN : 2-09-182472-0

Voir aussi

http://www.majidbahrambeiguy.at/gallery-galerie-galerie-negar-xane/17.html

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